Niveau ou affûtage ?

Dans dernier cas, il faut bien sûr analyser la cause de l’échec, mais il faut aussi s’en détacher un peu, car dans bien des cas il s’agit d’une mauvaise gestion de la période précompétition : l’affûtage.
Cette dernière phase de l’entraînement à la compétition est la plus délicate à aborder sur le plan de la programmation, de la charge d’entraînement et du contenu même des séances.
D’un point de vue général, l’affûtage se définie comme une réduction progressive et non linéaire de la charge d’entraînement dont l’objectif est de réduire les effets physiologiques et psychologiques négatifs de l’entraînement au quotidien et aussi d’améliorer les performances.
Bien évidemment, cela présuppose qu’il y a bien eu un entraînement avant !!! Donc...
Sur le plan physique, l’affutage doit permettre de récupérer de la fatigue accumulée durant les mois de préparation, mais aussi, anticiper sur celle qui va résulter d’un voyage, du décalage horaire ou de conditions d’hébergements ou d’alimentations changées.
Sur un plan psychologique, le stress (bon ou mauvais), la motivation, l’envie de gagner ou de « perfer », vont être décuplés, durant ces dernières semaines qui précèdent l’instant tant attendu et/ou tant redouté.
Alors que faire précisément ? Tout ceci est toutefois très personnel (rien ne sert de copier les autres). Le compétiteur devra adapter cette période pré-compétition en fonction de la charge totale d’entraînement accumulée, de chacune de ses expériences déjà vécues en compétition et du ressenti de son état de forme du moment.
Classiquement 15 jours, sont nécessaires pour effectuer cet affûtage. Le volume d’entraînement sera réduit progressivement jusqu’à 50% par contre l’intensité doit rester élevée. 2 jours avant une compétition, un difficulteur devrait se contenter d’un échauffement et 2 à 4 voies maxi avec de courts passages durs et intenses. Privilégier les sensations de grimpe avec le sentiment « de quand je veux, j’accélère », plutôt que les combats « à vue » trop démoralisateurs.
Pour tous les grimpeurs, et les déçus, du bachotage avant une compétition importante; arriver reposé et affûté peut vraiment se permettre de se transcender le jour J. +d’infos